LES BIJOUX MAUDITS

L’univers joaillier est riche de mythes et de malédictions. Certaines gemmes sont légendaires de par leur origines mystiques, leurs histoires mystérieuses et les destins tragiques de ceux qui les ont possédées. Découvrez les bijoux les plus sombres de la joaillerie.

LE DIAMANT ESPOIR

La légende raconte que le Diamant Hope (initialement nommé « Diamant bleu ») fut volé d’un temple hindou de l’œil de la déesse Sītā par un prêtre, qui aurait été torturé et condamné à mort par sacrilège.

Il arriva en Europe et plus particulièrement au roi de France Louis XIV par le bijoutier Jean-Baptiste Tavernier. Il se dit que Tavernier aurait été dévoré par des chiens sauvages lors d’un voyage en Russie après avoir vendu le diamant. Louis XIV serait mort peu de temps après avoir pris acquisition de la pierre. Le destin de cette dernière fut également lié à celui de la Reine Marie-Antoinette qui fut décapitée avec son époux. Le diamant fut également en la possession de Henry Philip Hope, l’un des héritiers de la société bancaire Hope & Co, d’où le nom « Hope Diamond ». Son petit-fils serait mort sans un sou.

Le diamant revint à Cartier qui le vendit à une riche héritière américaine Evalyn McLean. Cette dernière s’amusa à porter le bijou maudit lors de soirées mondaines par insolence vis à vis de la malédiction. Peut-être aurait-elle dû faire attention car son fils mourut d’un accident de voiture et sa fille d’une overdose. Enfin, son mari la trompa et se sépara d’elle pour une autre femme. Elle mourut seule dans un établissement hospitalisé.
Le Diamant Hope fut vendu aux enchères en 1949 et acquis par le célèbre joaillier new-yorkais Harry Winston. Ce dernier en fit don à la Smithsonian Institution en 1958. Il est intéressant de savoir que Smithsonian reçut un certain nombre de lettres suggérant que l’acquisition d’une pierre aussi mystérieuse par une institution fédérale signifiait de la malchance pour tout le pays.

Or, le diamant Hope est actuellement exposé dans le cadre de la collection nationale de pierres précieuses et de minéraux au Musée National d’Histoire Naturelle de Washington et depuis, plus personne n’eut à subir ses foudres.

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SIGNIFICATIONS 

– La tête de mort fait référence à la tête décapitée de Marie-Antoinette. La couronne sur son crane représente la royauté qui a subi les courroux du bijou.
– Les fleurs sont en lien avec Sītā, déesse de la végétation.
– Dans l’oeil gauche de la tête de mort se trouve une peinture représentative de la déesse Sītā (origine du diamant) et dans son œil droit une salle du Musée National d’Histoire Naturelle (lieu actuel du diamant).
– Les dollars font référence à la riche héritière américaine Evalyn McLean et à sa tragique histoire. Le serpent est le symbole tout à la fois de la mort (de ses enfants) et de la trahison (de son époux). Il se dirige vers les chrysanthèmes, signifiant également la trahison dans le langage des fleurs.

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SIGNIFICATIONS 

– L’homme de De Vinci avec les aiguillent représente la souffrance des hommes.
– Le fond avec le drapeau anglais fait référence à son pays de résidence actuelle et sa propriétaire la reine Élisabeth II.
– La main féminine bleue qui attrape la couronne est l’allégorie de la femme qui elle seule peut posséder le bijou.
– Les dessins sur la main font référence à la culture hindou du henné et donc à l’Inde, pays d’origine du diamant, tout comme l’éléphant en faut à droite.
– La scène de guerre et le serpent en bas à gauche représentent la violence des événements et la mort qui ont accompagné le bijou maudit.
– La carte avec le soleil est un clin d’œil au Dieu Surya qui aurait, selon la légende, offert cette pierre à la terre.
– En font, presque invisible, se trouve la carte de l’Inde.

LE KOH-I-NOOR

Actuellement un diamant d’environ 108 carats, le Koh-i-Noor (signifiant « Montagne de Lumière« ) faisait autrefois 186 carats et était l’un des plus grands diamants du monde. Son épopée est «  une histoire d’une incroyable violence« , selon l’historien britannique William Dalrymple. 

Avant d’être exposé à la tour de Londres sur une couronne royale, le Koh-i-Noor a assisté à la destruction de nombreux empires des Indes. Ses propriétaires se sont succédés au rythme des complots et des morts violentes. Sa folle traversée dura jusqu’à en 1850, quand il fut pris par la Compagnie des Indes Orientales et donné à la Reine Victoria d’Angleterre.

A l’origine, certains hindous croyaient que le Koh-i-Noor était un cadeau fait par Surya, le dieu du soleil, à la terre. D’autres pensèrent que ce diamant fut dérobé au dieu Krishna pendant son sommeil. Selon la tradition, son propriétaire serait le maître du monde, mais la pierre serait source de malheur si un homme venait à la porter.

Et en effet, des empoisonnements aux têtes fracassées, des tortures les plus abominables (comme aveugler une personne avec une aiguille chauffée à blanc ou verser du plomb fondu sur le crâne d’un prince perse pour découvrir l’emplacement caché du diamant) jusqu’aux menaces sur un enfant maharaja de 10 ans, le Koh-i-Noor a été une source profonde de destruction et de folie.

Selon un ancien texte hindou, tout homme ayant acquis le Koh-i-Noor serait détrôné et tomberait en disgrâce : “Celui qui possède ce diamant dominera le monde mais il saura aussi tous ses malheurs. Seul Dieu ou une femme peut le porter impunément.”

L'ORLOV NOIR

Initialement baptisé « L’Œil de Brahma », en référence au Dieu hindou de la création, le « Black Orlov » est un somptueux diamant noir de 195 carats. Selon la légende, il aurait été dérobé à une statue représentative de l’idole sacrée.

Après avoir vandalisé la divinité, le moine voleur serait mort dans des circonstances tragiques. Des années plus tard, le Black Orlov aurait refait surface aux États-Unis alors qu’un joaillier européen, J.W. Paris, importa le diamant à la recherche d’un acheteur. Quelques jours après la transaction, J.W. Paris se jetta du haut d’un gratte-ciel de Manhattan.

Quinze ans plus tard, le bijou se retrouva à Rome, entre les mains de la princesse russe Nadia Vyegin-Orlov. En 1947, elle le vendit à Leonila Galitsine-Bariatinsky. Peu de temps après, les deux princesses se suicidèrent à un mois d’écart. Suite à cette vague de suicides, le diamant fut baptisé Orlov, en référence à l’une de ses propriétaires.

Dans l’espoir de briser la malédiction, la pierre fut coupée en trois morceaux dont une taille coussin de 67,5 carats. L’histoire n’a conservé la trace que de ce fragment, monté en collier, devenu célèbre dans l’univers joaillier.

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SIGNIFICATIONS :

– Manhattan, représenté en bas du collage, est la ville du soi-disant premier suicide.
– La femme avec le collier est l’image de Nadia Vyegin-Orlov. Les tons grisonnants de la photo et son cou coupé signifient sa mort.
– Les tâches d’or dévoilent poétiquement le sang qui accompagnent les suicidés.
– Les corbeaux sont l’allégorie de la mort.
– Le sigle en haut à droite est l’emblème de la Russie, lieu de naissance des deux princesses. 

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L'OPALE MAUDITE

Cette histoire remonte aux temps de la monarchie espagnole. Le roi Alphonse XII tomba éperdument amoureux de l’aristocrate Virginia Doini, comtesse de Castiglione. Cependant, il fit le choix de la couronne et brisa sa relation pour épouser sa cousine Maria Mercedes d’Orléans. Le cœur brisé, Virginia Doini offrit à la mariée une bague en or sertie d’une splendide opale. Le bijou plut temps à la reine que cette dernière le porta fréquemment. Elle mourut d’un mal mystérieux seulement cinq mois après son mariage.

Après les funérailles, l’anneau alla à la grand-mère du roi, Maria Cristina de Borbon-Napoles, qui mourut également peu de temps après. L’anneau passa à l’infante Maria del Pilar, sœur du roi, qui mourut aussi de l’étrange maladie. Il en fut de même pour la propriétaire suivante du bijou, la belle-sœur du roi, Maria Cristina.

A l’issu de toutes ces morts, Alphonse XII se sentit responsable et décida de porter le bijou en pénitence. Il mourut au jeune âge de 28 ans. Sa veuve, la reine Maria Cristina de Habsbourg-Lorraine décida de briser la malédiction en envoyant la bague être bénite et transformée sur chaîne d’or pour agrémenter le cou de la statue de la Virgen de la Almudena, Patronne de Madrid.

SIGNIFICATIONS 

– Les serpents sont le signe de la trahison du roi qui choisit la couronne à l’amour. Ils sont aussi la mort qui toucha de nombreuses victimes. 
– Le cœur, les roses (fleurs de l’amour) et les ailes brulées représentent l’amour bafoué et donc mort.
– Les mains humaines aux ongles rouge sang sont celles des différentes défuntes.
– Le masque sur l’opale est en référence à la statue de la Virgen de la Almudena, être inanimé qui elle seule peut affronter le pouvoir du bijou maudit et le vaincre.

LE SAPHIR POURPRE DE DELHI

En réalité, Le Saphir Pourpre de Dehli est une améthyste. Selon la légende, cet elle n’apporte pas la mort mais le malheur et une profonde tristesse. La pierre a été apportée en Angleterre par le colonel Colonel W. Ferris, volée au temple d’Indra (le dieu hindou de la guerre) à Kanpur, en Inde, en 1857. Dès son retour en Angleterre, Ferris et sa famille ont commencé souffrir d’une série de maladies et de malheurs financiers qui les ont détruits et ruinés. Ensuite, il a prêté la pierre à un ami de la famille qui s’est suicidé inexplicablement.

En 1890, l’écrivain Edward Heron-Allen la reçut. Peu de temps après cet être rationnel abandonna toute raison et souffrit des conséquences de la malédiction. En 1902, Heron-Allen prêta le Delhi Saphir à un ami qui fut immédiatement assailli par une série d’événements malchanceux.

La gemme est revenue à Heron-Allen. Frustré, il la jeta dans le Regent’s Canal mais celle-ci lui revint. En effet, quelques mois plus tard, le bijou a été sorti du canal et emmené chez un bijoutier local qui l‘a reconnu et l’a rendu à son propriétaire. Comme dernière solution, Heron-Allen a emballé le Saphir de Delhi dans sept boîtes et les a déposées dans le coffre-fort de sa banque avec pour instructions de ne pas être ouvertes avant sa mort.
Insistant sur le fait que la boîte contenant Le Saphir de Delhi ne devrait pas être ouverte pendant 33 ans après sa mort, la fille de Heron-Allen l’a sagement envoyée au Musée d’Histoire Naturelle de Londres. Elle y est restée jusqu’en 1972 et a été découverte lors d’un inventaire. Avec le bijou, une note de l’écrivain disait : « maudit et taché du sang et du déshonneur de tous ceux qui l’ont possédé. »

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SIGNIFICATIONS :

– La poupée russe représente les boîtes dans les boîtes.
– Les taches signifient le sang et le déshonneur des propriétaires.
– Les notes de musique sont l’image du chanteur sans voix.
– Les notes sont le symbole de la lettre.